Présidentielle USA: Une élection pervertie, ou le piège du vote par correspondance
L’élection présidentielle américaine est un fiasco ! Le mot n’est pas trop fort. La faute principalement au vote par correspondance, mais également à un mode de dépouillement dénué de transparence et de lisibilité.
Joe Biden, déclaré vainqueur par les médias, et qui a endossé la parure de « président élu » (« president elect » en anglais, titre donné au vainqueur de l’élection pendant la transition du pouvoir), est mal élu. Sa victoire n’a pas été officialisée. Elle ne le sera qu’à l’issue des recomptages en cours – en Géorgie et au Wisconsin – ainsi que lorsque tous les recours déposés par le camp Républicain auront été rejetés. Le président Trump n’a pas concédé sa défaite. Il continue de parler d’une « élection volée » et émaillée de « fraudes massives ». Il assure ses électeurs qu’il se battra jusqu’au bout pour défendre « l’intégrité de l’élection. »
Les Démocrates sont parvenus, à leur objectif principal : priver Donald Trump d’un second mandat. Avec la complicité des médias et au risque d’une fracture encore plus profonde entre les deux Amériques, celle de Trump et la leur. Les Républicains ont eu le tort de laisser faire. Il est trop tard pour crier au loup. Le mal est fait. Car fraude avérée ou pas, avec quelques trois cents recours en justice et des témoignages par centaines de vices de procédure, la perception que cette élection a été entachée d’irrégularités est ancrée dans l’esprit de tous les Américains. Certains préfèrent ne pas y prêter attention, heureux du résultat et pensant comme les révolutionnaires Bolchéviks que la fin justifie les moyens. D’autres s’estiment lésés, et ont perdu encore un peu plus foi dans les institutions et le système américains. Les médias dociles, ferment les yeux, et en rajoutent sur le dos de Trump en le traitant de « mauvais perdant ». Ce gâchis laissera des traces.
Cinq jours après la clôture des bureaux de vote, Joe Biden,a finalement été déclaré vainqueur par certains médias, ayant dépassé le seuil de 270 voix au Collège électoral. Mais Donald Trump n’a pas concédé sa défaite. Et du fait de recomptages en cours ou à venir et de recours déposés devant la justice, les résultats de plusieurs Etats sont toujours en suspens: à savoir, l'Arizona, la Géorgie, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Si le résultat de ces Etats venait à être invalidé, (fait possible mais néanmoins hautement improbable), Biden n’aurait plus les 270 grands électeurs nécessaires pour être élu. Du coup, même s’il est en route vers une victoire, Joe Biden ne peut pour l’instant se considérer comme élu. La Maison Blanche a d’ailleurs publié un communiqué le samedi 7 novembre indiquant que « cette élection est loin d’être terminée… nous nous battrons jusqu’au bout pour préserver son intégrité et garantir que tous les votes légaux comptent et que tous les votes frauduleux sont éliminés »
Biden a totalisé 74,8 millions de suffrages, un record. Donald Trump en a rassemblé 70,5 millions - huit millions de plus qu’en 2016. Les chances que le président sortant soit réélu sont désormais plus qu’infimes. Il faudrait qu’il remporte tous ses recours, et que ces décisions soient confirmées par les cours d’appel des Etats, puis les Cours Suprêmes des Etats ou même la Cour Suprême des Etats-Unis, ce qui est très improbable.
Toutefois l’issue du scrutin est presque secondaire à ce stade du processus. Car dans l’esprit des Américains – de tous les Américains – Biden a remporté la victoire, mais son élection a été entachée de délais, d’incertitudes, d’erreurs, d’irrégularités et de fraudes qui mettent en doute la crédibilité de tout le système et donc la légitimité du vainqueur.
Pour les partisans de Donald Trump cette élection leur a été volée. Purement et simplement. Pour les partisans de Joe Biden, les objections levées par les Républicains sont des récriminations de mauvais perdants et ne reflètent que la mauvaise foi de Donald Trump et de ses partisans.
Au passage, ces réactions sont les mêmes que celles observées il y a quatre ans, lors de la défaite d’Hillary Clinton, mais inversées. Les Démocrates accusaient alors les Républicains d’avoir triché - la fameuse accusation d’ingérence russe démystifiée depuis – alors que les Républicains dénonçaient l’incapacité d’Hillary Clinton à accepter sa défaite…
Au-delà de cette bataille d’égos, la question est de savoir pourquoi et comment un tel sentiment a-t-il pu naître ?
La réponse tient en trois mots : vote par correspondance !
Ce vote existe dans les 50 Etats américains et il est utilisé à chaque élection depuis des décennies. Il est utile pour les citoyens expatriés, pour les militaires déployés à travers le monde ainsi que les fonctionnaires diplomatiques en poste à l’étranger. Il peut être pratique après un déménagement, si l’on n’a pas pu s’inscrire sur les listes électorales de son nouveau domicile. Mais il n’a pas été conçu pour être généralisé. Or c’est ce qui s’est passé cette année, à l’incitation des Démocrates, avec l’approbation des médias, au nom de la sécurité sanitaire en période de pandémie.
Donald Trump et un certain nombre d’observateurs avaient mis en garde contre les possibilités de fraudes liées à ce vote, ainsi que les inévitables délais à l’issue du vote si l’on acceptait de recevoir les bulletins au-delà de la date du scrutin, et donc les risques de confusion dans l’esprit des électeurs. Personne n’a écouté Donald Trump. Ses affirmations étaient « sans fondement », nous disait-on.
Forcément, les médias ne l’aiment pas. C’est le « méchant » du film, alors que Joe Biden est le « gentil ». Donald Trump est dépeint tous les jours sur CNN et dans le New York Times comme un dictateur en puissance qui menace la démocratie américaine, alors dès qu’il parle du vote, on le dénigre.
Un rapport du Crime Prevention Research Center (CPRC) fut publié au mois d’août détaillant comment la plupart des pays européens, la France y compris, avaient interdit depuis longtemps le vote par correspondance suite à l’observation de fraudes massives. Mais le CPRC est un « think-tank » jugé conservateur et le rapport fut ignoré par les médias.
Et pourtant Donald Trump et le CPRC disaient vrai. Il est beaucoup plus facile de frauder à partir d’un bulletin envoyé par courrier que lorsque l’on se déplace en personne pour voter.
Pour voter en personne il faut se présenter au bureau de vote le jour du vote, ou dans les jours qui précèdent - le vote en avance (early voting) est possible dans presque tous les Etats américains) - faire vérifier son identité, ce qui permet de s’assurer à la fois de qui vous êtes et que vous n’avez pas déjà voté ; puis on vote sur écran tactile, ou on remplit son bulletin soi-même et on le dépose soi-même, ou on le tend à un employé qui le scanne devant vous.
Dans un vote par courrier, il est impossible pour l’électeur de savoir ce qu’il advient de son vote, et il est tout aussi impossible pour le bureau des élections de savoir qui a rempli le bulletin et dans quelles conditions. Il est fréquent qu’il soit rempli par un proche, voire un bénévole. Il arrive même qu’il y ait une rétribution, ce qui est pourtant interdit par la loi. Surtout ce bulletin est totalement anonyme une fois qu’il a été sorti de son enveloppe d’envoi, de sorte qu’il est très facile de faire apparaitre des bulletins préremplis… Le seul moyen d’identifier l’origine du bulletin est la signature sur l’enveloppe. Elle doit être la même que celle enregistrée sur les listes électorales. Toutefois cette année en Pennsylvanie - un des Etats clés où le décompte des suffrages a connu un renversement spectaculaire grâce aux votes par correspondance - cette restriction avait été levée avec l’approbation de la Cour Suprême de cet Etat.
Dans certains Etats des bulletins ont été envoyés aux électeurs, même s’ils n’en avaient pas fait la demande. Ce fut le cas dans le Wisconsin. Résultat le taux de participation, calculé en pourcentage du nombre d’électeurs inscrits fut de 89% et 72,4% par rapport à la population en âge de voter, contre 67% en 2016.
Les réseaux sociaux se sont embrasés depuis le scrutin avec des centaines de « témoignages » d’internautes détaillant comment ils avaient sciemment fraudé pour démontrer la vulnérabilité du système. Nombre de ces messages ont été supprimés par Tweeter, et Facebook, mais pas avant d’avoir été visionnés des milliers de fois. L’association Project Veritas a recueilli plusieurs témoignages d’ouvriers des postes indiquant qu’on leur avait demandé de prédater des bulletins de vote.
En Pennsylvanie le dépouillement des votes par correspondance n’était pas autorisé avant 7 heures du matin le 3 novembre, jour du vote. Or cet Etat avait envoyé près de 3 millions de bulletins par correspondance sur 9 millions d’électeurs inscrits. 2,5 millions de ces bulletins ont été retournés remplis par les électeurs, dont 1,6 millions de la part d’électeurs Démocrates et moins de six cent mille de la part de Républicains, le reste provenant d’Indépendants. Le dépouillement des votes par correspondance est beaucoup plus long que le décompte de votes exprimés en personne. Il est aussi plus aléatoire, car les possibilités de manipulations sont plus nombreuses.
Ce décompte a signifié que les résultats n’ont pas été connus tout de suite, mais qu’il fallut attendre quatre jours. Dans l’intervalle, les controverses se sont multipliées, relayées au niveau national, et générant le doute sur ce qui était en train de se dérouler. Les Républicains se sont plaints de ne pas être admis à observer le décompte ainsi que la loi l’impose. Les autorités de Pennsylvanie n’ont pas non plus suivi les directives de la Cour Suprême des Etats-Unis concernant la ségrégation et le décompte séparé des bulletins de vote arrivés après le 3 novembre.
En conséquence les bulletins ont continué d’être ajoutés alors que le décompte était en cours. Au soir du vote on ne connaissait donc pas la participation en Pennsylvanie. On ne savait pas combien de suffrages avaient été exprimés. Donc on ne savait quel était le total à atteindre pour être assuré de la victoire. Et au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux bulletins, ce seuil semblait reculer, alors que, les bulletins dépouillés provenant majoritairement d’électeurs Démocrates, Joe Biden ne cessait de remonter un retard, jugé insurmontable en des circonstances ordinaires de six cent mille voix au matin du 4 novembre, pour être finalement déclaré vainqueur de cet Etat le samedi 7 avec trente mille voix d’avance. Et comme par enchantement ce n’est qu’une fois que le total de voix de Biden eut dépassé celui de Trump que les autorités de Pennsylvanie ont laissé entendre que le décompte approchait de sa fin et allait s’arrêter…
Quiconque aurait souhaité donner à ce décompte une apparence plus douteuse n’aurait pas choisi un autre scénario. Avant même de considérer les possibilités de fraudes ou d’irrégularités, les apparences sont contre les autorités de Pennsylvanie. Ces mêmes autorités qui avaient annoncé avant le scrutin, par la voix de leur garde des Sceaux, M. Josh Shapiro « Tous les votes seront comptés et à la fin Joe Biden gagnera » !
Il semble par ailleurs que des irrégularités aient effectivement été commises. Celles-ci sont sanctionnables, autant que les fraudes, car elles affectent l’intégrité du processus. Et alors même que certains dans les médias ont utilisé le résultat de la Pennsylvanie pour déclarer Joe Biden vainqueur de l’élection, des recours sont toujours devant les tribunaux qui ne permettent pas de finaliser ce résultat pour l’instant…
Il est toutefois trop tard pour changer cela. L’insistance des Démocrates à étendre le vote par correspondance était un piège tendu aux Républicains, dans la mesure où la plupart des Etats clés ont une administration dirigée par des Démocrates qui avaient ainsi tout loisir de manipuler le résultat. C’est le cas du Wisconsin, du Michigan, de la Pennsylvanie, du Nevada, et de la Géorgie !
Le scénario avait même été décrit à l'avance: il y aurait un "mirage rouge" (le rouge est la couleur du parti Républicain) puis une "vague bleue" (le bleu est la couleur des Démocrates). La vague bleue ne s'est jamais concrétisée et les Démocrates ont même perdu des sièges à la Chambtre des Représentants, mais l'issue annoncée s'est bien réalisée. Les sondages avaient annoncé un raz de marée en faveur de Joe Biden. Ils se sont trompés, ou ont délibérément menti. Mais le résultat final favorable au candidat Démocrate est bien arrivé.
Et pour comble, seuls les Etats qui n'ont pas annoncé leurs résultats tout de suite ont fini par pencher pour Biden. La Floride, un Etat clé au résultat annoncé très serré, a accepté les votes par correspondance tout en étant en mesure de communiquer un résultat quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, résultat favorable à Trump... Pourquoi? Parce que les votes par courrier avaient été anticipés et précomptés!
Si l'obligation d'un précomptage des votes par correspondance n’est pas généralisée, c’en sera fini du système électoral américain. La Californie en est l'illustration parfaite. Cet Etat est devenu un "one party state", un Etat à parti unique! Son gouverneur est Démocrate, son assemblée est à majorité Démocrate, ses deux sénateurs sont Démocrates, sa délégation à la Chambre des Représentants compte 45 Démocrates pour 7 Républicains. Nancy Pelosi, représentante de Californie a été réélue à 80 ans avec 79% des voix face à une adversaire qui était ... Démocrate, comme elle! Les Républicains représentent pourtant 40% de l'électorat. Mais ils sont devenus invisibles dans les institutions de l'Etat. Le système est vérrouillé par une machine Démocrate qui contrôle tous les échelons et finit toujours par l'emporter. Même si au soir du vote leur candidat est en dificulté.
Les Américains et surtout les Républicains sont prévenus.